Dans un premier temps, il faudrait ré-ouvrir la passe sud-est, fermée au milieu du XIXè siècle. Celle-ci est actuellement obstruée par une bande de sable de 15 m de large dans sa partie la plus étroite qui a reculé vers le lagon et le rocher depuis les observation de 2015-2016, mais qui garde la même largeur, alors qu’elle semblait avoir rétrécie par rapport aux observations antérieures. Les scientifiques pensent qu’il y a de bonne chance que l’ouverture se fasse naturellement dans les années à venir. L’ouverture lors de l’installation de l’expédition ne serait qu’une légère accélération des choses.
Alors que la lagune contenait encore une vie animale jusque dans les année 80, celle-ci n’est plus constituée que d’algue de surface et de bactéries. L’eau y est saumâtre et, en profondeur, soufrées. Ce dernier point la rendant dangereuse pour l’homme en cas de captage sous les 14 m.
- Carte de 1840
- Carte de Sir Edward Belcher localisant les passes lors de la découverte officielle de l’atoll en 1840.
Comme on peut le voir sur la carte de 1840, la passe sud était assez étroite (flèche rouge en bas à droite de l’image). Elle est, par ailleurs, assez peu profonde (moins de 3 m par endroit et plus généralement moins de 2 m), comme on peut le deviner sur les 2 autres photo (merci à François Aurat).
Il faudra donc, envisager de déplacer le sable (débris coralliens) pour ouvrir la passe, mais aussi d’en creuser le fond (ancien corail) pour permettre le passage des bateaux.
On peut voir sur les images issues de Google Earth ® que la bande sablonneuse semble effectivement reculer vers le lagon. Au moins une résurgence saumâtre, clairement identifiée, limite l’effet des mouvements et semble expliquer ces effets de « dents » sur le frange interne du cordon littoral.